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La cohérence cardiaque

Le système nerveux autonome qui va réguler la fréquence cardiaque est soumis à l’influence du système nerveux central à partir d’un réseau complexe de neurones qui met en jeu la fois des structures préfrontales et limbiques. Tous ces éléments sont interconnectés entre eux et permettent aux informations de circuler dans les deux sens entre la partie supérieure et inférieure du système nerveux central

Un indicateur fiable
de la capacité à
réguler les émotions

La variabilité de la fréquence cardiaque apparaît comme un excellent indicateur pour évaluer l’activité du système nerveux autonome, tant au niveau périphérique que central, et la balance entre les deux branches système nerveux sympathique et système nerveux parasympathique.

En conséquence, la variabilité de la fréquence cardiaque offre donc un bon indicateur de la capacité à réguler les émotions.

Ce système envoie des messages par l’intermédiaire des systèmes sympathiques et parasympathiques. Ces systèmes agissent sur le cœur respectivement par l’intermédiaire du ganglion stellaire et du nerf vague. L’interaction de ces messages vers le nœud sinusal est responsable de la variabilité normale du cœur objectivé par la mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque. L’influence vagale est fortement prédominante sur le contrôle du rythme cardiaque. Les informations sensorielles venant du cœur sont transmises en feedback au système nerveux central. La variabilité de la fréquence cardiaque est un indicateur à la fois de la régulation du système nerveux central sur le système nerveux autonome et du feedback des neurones périphériques au niveau central.

Ce circuit peut être considéré comme un ‘circuit émotionnel’ permettant d’adapter rapidement les réponses physiologiques et comportementales face aux émotions.

Un système central autonome impliquant le cortex préfrontal, le système limbique et la moelle est fortement impliqué dans la flexibilité du système autonome permettant de réguler les émotions et de s’adapter aux demandes extérieures. Ce système central reçoit en retour des informations directement du cœur afin de permettre au cerveau de moduler sa réponse émotionnelle.
Lorsque ce système est rigide la réponse est moins adaptative.

Une défaillance au niveau du contrôle vagal conduit à une hyperactivité sympathique associé à au stress à la peur à l’anxiété et à toutes les émotions négative pour la santé.



Le circuit des émotions

Toutes les émotions que nous ressentons comme l’anxiété, la culpabilité, la tristesse mais aussi la joie, mettent en jeu un circuit complexe impliquant certaines structures du cerveau et le système nerveux autonome.

Les émotions jouent un rôle fondamental dans les phénomènes d’adaptation et la capacité à réguler les émotions, selon le contexte, apparaît aujourd’hui comme fondamentale dans nos relations sociales et notre équilibre psychologique.

L’amygdale cérébrale, structure appartenant au système limbique, joue un rôle essentiel dans notre façon de décoder et ressentir les émotions.
Les émotion déclenchent des réactions automatiques par l’intermédiaire de l’amygdale qui envoie des connexions nerveuses aux noyaux du système nerveux autonome et du tronc cérébral ainsi qu’à l’hypothalamus qui va déclencher la réponse endocrinienne (cortisol, endorphines…).

Les réactions physiologiques associées aux émotions permettent de nous adapter, par exemple face à la peur, de lutter ou de fuir.

L’amygdale est en étroite relation avec le système nerveux autonome (SNA). La régulation des émotions dépend principalement de notre aptitude à moduler notre niveau d’éveil physiologique.

Le système nerveux autonome joue un rôle fondamental dans l’adaptation aux émotions. Lorsqu’il est hyperactif, il peut aussi avoir des effets négatifs directs sur les organes périphériques et notamment le cœur.

Aujourd’hui, l’interconnexion entre le cerveau et le système nerveux autonome est mieux connue ce qui favorise la compréhension du lien étroit entre émotions et physiologie cardiovasculaire.



Le système nerveux autonome (SNA)

Le système nerveux autonome est divisé en deux branches, le système nerveux sympathique (SNS) et le système nerveux parasympathique (SNPS).

Système nerveux sympathique

Lors d’un stress, le système nerveux sympathique prédomine et conduit à une élévation du niveau d’éveil physiologique. Une accélération de la fréquence cardiaque est caractéristique de cet état.

Au repos, au contraire, le système nerveux parasympathique s’active traduisant une diminution de l’état d’éveil physiologique et de la fréquence cardiaque.

Le système nerveux sympathique est associé à l’action: son rôle est de mettre l'organisme en état d'alerte et de le préparer à l'activité.

C'est le système nerveux sympathique qui innerve le cœur cardio-accélérateur, les poumons (augmentation du rythme ventilatoire et dilatation des bronches) et les muscles lisses (contraction des artères). Ses médiateurs chimiques sont l'adrénaline et la noradrénaline.

Système nerveux parasympathique

Les principales fonctions du système nerveux parasympathique sont de ralentir les fonctions de l’organisme et ainsi de conserver l’énergie.

Antagoniste du système nerveux sympathique, il innerve le cœur cardio-modérateur, les poumons (ralentissement du rythme ventilatoire et constriction des bronches) et les muscles lisses (dilatation des artères). Son médiateur chimique est l'acétylcholine.

Action face au stress

Ces deux branches du système nerveux autonome agissent de façon antagoniste comme une balance dynamique.

La facilité avec laquelle on peut passer d’un état d’excitation à un état de calme est liée à la capacité du système nerveux autonome de faire varier rapidement la fréquence cardiaque.

L’adaptabilité du système nerveux autonome face aux demandes et aux stress permet à l’organisme de maintenir l’équilibre. A l’inverse, un manque de flexibilité et un système nerveux autonome rigide exposent aux pathologies somatiques et psychologiques.



La Variabilité cardiaque

Dans les états de stress et d’anxiété, mais aussi de panique, de phobies, de dépression et autres états induisant des difficultés psychologiques, plusieurs études cliniques concluent à la diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque.
Cette diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque peut être interprétée comme une perte de la flexibilité du système parasympathique.
Ce manque de flexibilité et un système rigide exposeraient aux pathologies somatiques et psychologiques et pourraient expliquer, en partie, les conséquences négatives du stress sur les systèmes cardio-respiratoire et cérébral.

Dans la littérature scientifique, plusieurs auteurs soulignent ainsi la valeur prédictive de la mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque sur l’état de santé et la capacité à réguler les émotions.

La relaxation

Utilité de la relaxation

Les techniques de relaxation et de gestion du stress apparaissent comme un moyen efficace permettant d’améliorer la variabilité de la fréquence cardiaque.
Elles aboutissent à un meilleur équilibre physiologique en réduisant les effets délétères du stress sur la santé.

Depuis longtemps, il est révélé qu’un équilibre global s’obtient en réduisant l’activation d’une partie de la réponse.

Par exemple, un état de détente généralisée physiques et psychologique s’obtient par la relaxation musculaire à partir de la réduction de la tension des muscles. Les techniques de respiration, utilisées depuis longtemps dans le yoga, servent de point de départ à l’obtention d’un état de relaxation. Sur un autre plan, les techniques utilisant la modification de conscience - l'hypnose ou la sophrologie - ou celles utilisant la méditation ou le travail sur les pensées aboutissent très certainement à des modifications physiologiques caractérisant un état d’équilibre de l’organisme.

La cohérence cardiaque

Efficacité de la cohérence cardiaque

Si les techniques de relaxation ont un effet sur la variabilité de la fréquence cardiaque et peuvent être utilisées, la plus efficace reste le couplage du biofeedback sur la variabilité cardiaque avec le contrôle respiratoire.

La respiration est due à une activité réflexe sur laquelle on peut cependant agir contrairement aux autres réflexes de l’activité sympathique. A l’inspiration, le rythme cardiaque s’accélère alors qu’il diminue à l’expiration, ce qui aboutit à la variabilité de la fréquence cardiaque : variabilité physiologique de l’intervalle entre deux battements cardiaques.
Lorsque cette variabilité de la fréquence cardiaque est symétrique, elle est parfaitement harmonieuse, cohérente ; lorsque cette variabilité de la fréquence cardiaque est chaotique , cela traduit l’activation du système physiologique de réponse au stress et notamment du système nerveux autonome.

C’est cet état d’équilibre parfait, connu en terme médical comme l’arythmie sinusale respiratoire, vers lequel on va tendre et que l’on a appelé la cohérence cardiaque.


La Cohérence cardiaque

L'influence de la respiration

La régulation du rythme cardiaque par le système nerveux autonome est influencée par la respiration. L’inspiration inhibe temporairement l’influence du parasympathique et produit une accélération du rythme cardiaque et au contraire l’expiration stimule le système nerveux parasympathique et induit un ralentissement du cœur.

Un meilleur équilibre

La cohérence cardiaque va renforcer l'adaptabilité du système nerveux autonome face aux demandes et au stress, en assurer une plus grande flexibilité pour lutter contre les pathologies somatiques et psychologiques et permettre ainsi à l'organisme de maintenir un meilleur l'équilibre cardio-respiratoire et cérébral.

Ces oscillations rythmiques produites par la respiration sont appelées l’arythmie respiratoire sinusale (ASR).

Compte tenu du temps de délai d’action rapide, l’arythmie sinusale est principalement sous l’influence du parasympathique et représente un bon reflet de son activité sur la variabilité de la fréquence cardiaque.

Le terme de cohérence cardiaque, récemment utilisé dans la littérature, correspond à l’état d’équilibre sympatho-vagal idéal, c’est à dire à l’arythmie sinusale respiratoire.
On s’en approche par la maîtrise de la respiration et en limitant les effets du stress et des émotions sur la variabilité de la fréquence cardiaque.

Des techniques de respiration et de relaxation couplées au biofeedback sur la variabilité de la fréquence cardiaque permettent, par un entraînement régulier, de se mettre en cohérence cardiaque.

Le tachogramme

Le tachogramme est la courbe qui affiche la variabilité de la fréquence cardiaque, exprimée en battements par minutes (Bpm), en fonction du temps.

Sur le tachogramme, la cohérence cardiaque correspond à l’arythmie sinusale respiratoire et est représentée par une courbe ayant l’aspect d’une sinusoïde traduisant l’influence du tonus vagal.

L’alternance des accélérations et des décélérations de la fréquence cardiaque va devenir régulière et cohérente. Ainsi la cohérence cardiaque est observée dans les états de bien-être, de calme, de maîtrise.

Au contraire, dans les états de stress, d’anxiété, de colère, le tachogramme va devenir irrégulier, son tracé chaotique et sa magnitude va diminuer.

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